Un stage pas comme les autres

Ce week end, j'ai fait un stage de Qi Gong. Très à la mode me direz-vous. Qui n'a pas pratiqué, en 2017, un cours d'essai, un stage ou une année de Qi Gong, Tai Chi, Yoga et autre pratique de cette "famille"?

Je croyais que je savais pourquoi j'allais faire ce stage : pratiquer d'une belle manière avec un enseignant qui, par l'esprit de sa pratique et sa façon d'enseigner, m'avait permis d'accéder en mars 2016 au constat de l'existence de l'énergie. L'énergie dans mon corps, l'énergie à l'extérieur et aussi l'interaction de mon énergie avec celle des autres êtres. Tout ceci dans un esprit de "pratique et d'observation".
J'avais adoré enrichir et élargir ma vision du monde par cette découverte.

Aussi, à l'aube de ma participation à ce nouveau stage, je me sentais impatiente et heureuse de partager 2 jours avec une personne qui a une belle consience de la vie, une belle capacité à transmettre et qui me permettrait de ressentir, à nouveau ces énergies qui nous relient.

C'est ce qui s'est passé, et je remercie la vie pour ce beau cadeau.
Mais pas seulement.

J'ai fait une nouvelle découverte qui m'a permis de décoder un mode de fonctionnement ancien et bien ancré chez moi et opérant dans mes relations avec les autres, avec la vie, avec mon travail. En réalité, j'ai compris pourquoi j'ai fait un burn out.

Je vous raconte? Je vous raconte :-)
Lors de ce stage, l'enseignant nous a fait pratiquer en duo. L'un pratique des gestes physiques et énergétiques, l'autre les reçoit. Et puis on intervertit les rôles de façon à "donner" puis à "recevoir" à tour de rôle.

Dans le rôle de celle qui exerce sur l'autre, spontanément, dans les premiers exercices, je ne me suis pas préparée. Je n'y ai pas pensé. J'ai agi, je me suis tout de suite et inconciemment mise dans la posture de celle qui veut bien faire, tout de suite, donner tout ce qu'elle peut. Tant et si bien que ma posture mentale et émotionnelle était lisible dans ma position physique : tête penchée en avant, sur la personne, trop près de l'autre personne, ressentant des tensions fortes dans certaines parties de mon corps parfois. La tête dedans, sans recul, sans souci de ne pas me faire mal, sans souci de ma propre posture, sans conscience de la relation et de la distance entre moi et l'autre.
A quelques reprises l'enseignant m'a dit, tu as "la tête dedans".
Peu à peu, j'ai corrigé, non sans résistance, mais j'ai corrigé. Et puis j'ai compris.

Je comprends que c'est ma propre préparation suivie de mon propre mouvement intérieur qui induisent un mouvement chez l'autre. Ce n'est pas en "voulant un résultat chez l'autre et en fonçant tête baissée vers ce résultat" que cela fonctionne bien, ni pour l'autre et ni pour moi.

L'"efficacité" de l'aide à l'autre, du soutien à l'autre, réside dans ma préparation dans un premier temps : je m'assure que j'ai de l'énergie, je la contacte et je la concentre.
Puis j'exerce un mouvement conscient qui vient de mon intérieur, qui respecte mon corps tout entier. Je suis présente à mon mouvement, je suis dans la conscience de mon mouvement, je ne suis pas chez l'autre, je ne suis pas dans l'autre, je ne suis pas l'autre. Je reste chez moi.
J'exerce mon mouvement à une certaine distance de l'autre, en conscience et dans la confiance, dans l'observation de mon ressenti. Il produira un effet sur l'autre, ou peu, ou pas. Je recommence.

Alors voilà, j'ai toujours foncé tête baissée vers le résultat, sans distance avec les événements ou les gens, sans écouter mon ressenti, en posant une volonté sur l'organisation ou sur autrui ou sur un projet sans même m'assurer des ressources (les miennes et celles de l'organisation) dont je disposais, sans veiller à l'impact de mes actions sur ma santé, sans vérifier si je me respectais en agissant comme j'agissais du matin au soir, dans la peur sousjacente et non dans la confiance. Et cela m'a conduit au craquage que l'on appelle le burn out.

Je suis heureuse de cette prise de conscience que je vis telle une révélation. Comme pendant le stage de Qi Gong ce we, je peux désormais me préparer, m'énergiser, agir de l'intérieur et, avec confiance, observer l'effet que cela produira dans ma vie. Puis recommencer.

Merci

Belle vie à vous, Gribouille

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